Fake-news, désinformation : la première guerre mondiale des mots

Fake-news, désinformation : la première guerre mondiale des mots

Débat Le Monde

À l’ère du numérique, les mots sont devenus des armes. La communication et l’information constituent désormais des domaines d’opérations stratégiques à part entière. Désinformation, manipulation algorithmique, ingérences numériques : les conflits contemporains s’étendent désormais au cyberespace, redéfinissant les équilibres géopolitiques et posant de nouveaux défis aux démocraties. Dans ce contexte, les grandes puissances adoptent des approches différenciées. Les États-Unis mobilisent le cyberespace comme levier d’influence, combinant diplomatie publique, rayonnement culturel et capacités de cyberdéfense. La Russie développe une stratégie de guerre informationnelle offensive, s’appuyant sur des relais médiatiques et des réseaux de diffusion coordonnés. La Chine privilégie une approche fondée sur la « cybersouveraineté », articulant contrôle interne de l’information et capacités de cyberespionnage et de surveillance à grande échelle. L’Union européenne, quant à elle, mise sur la régulation pour défendre ses valeurs démocratiques. De la loi française contre la manipulation de l’information au Digital Services Act, elle encadre les plateformes, protège les citoyens et promeut une souveraineté numérique fondée sur la transparence, la responsabilité et la lutte contre les ingérences étrangères. Quels sont les relais d’influence – réseaux sociaux, médias, satellites – qui structurent la circulation des contenus ? Comment les discours se diffusent-ils dans l’espace numérique, et selon quelles logiques ? Comment le soft power s’est-il transformé à l’ère des plateformes et des algorithmes ? Quels sont les enjeux actuels de gouvernance du numérique, de régulation des contenus et de supervision algorithmique ?

Avec

  • Thomas Wieder

    Thomas Wieder

    Métier :
    Journaliste
    Vient en tant que :
    Modérateur

    Thomas Wieder est journaliste, correspondant du Monde à Berlin.

  • Maud Quessard

    Maud Quessard

    Métier :
    Maîtresse de conférence
    Vient en tant que :
    Intervenante


    Maud Quessard, maîtresse de conférences des universités, directrice du domaine Euratlantique à l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire. Parmi ses publications : Stratégies d’influence et guerres de l’information : Propagande et diplomatie publique des États-Unis depuis la guerre froide (Presses universitaires de Rennes, 2019)

  • Amélie Ferey

    Amélie Ferey

    Métier :
    Chercheuse
    Vient en tant que :
    Intervenante


    Amélie Férey, chercheuse au sein du Centre des Études de sécurité et responsable du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Parmi ses publications : Les mots, armes d’une nouvelle guerre ? (Le Robert, Coll. temps de parole, 2024).

  • Benoît Loutrel

    Benoît Loutrel

    Métier :
    Professionnel
    Vient en tant que :
    Intervenant

    Benoît Loutrel est membre de l’ARCOM, ancien directeur des politiques publiques chez Google France et ancien rapporteur général de la mission interministérielle « Régulation des réseaux sociaux » en 2019. Il est membre d’un groupe de réflexion sur les ingérences étrangères piloté par M. Antoine Brillant de la VIGINUM.

Partager