Le portrait de George W. Bush, de ses élans de jeunesse à son accession à la présidence. À travers ses excès, ses doutes et sa volonté d’égaler son père, le film explore les coulisses d’une destinée façonnée par la religion, le pouvoir et le besoin obsessionnel de reconnaissance.
Oliver Stone a tourné W. au printemps 2008, profitant d’un hiatus imprévu entre deux films. C’est peut-être cette hâte qui donne au film cet aspect de collage. Pourtant, le scénario de Stanley Weiser est assez solide, qui met en écho d’un côté la jeunesse de George W. Bush, de ses frasques étudiantes à son élection comme gouverneur du Texas, et de l’autre la marche vers l’intervention en Irak jusqu’à son discours « Mission accomplished » sur le pont du porte-avions Abraham-Lincoln, le 1er mai 2003. Entre ces pastiches filmés de journaux télévisés, Stone veut nous faire passer les portes qui cachent les délibérations des puissants. Il arrive qu’il pro-pose des hypothèses intrigantes, comme le jeu sadomasochiste qui s’installe entre Dick Cheney (Richard Dreyfuss) et George W. Bush, le premier payant par des humiliations à répétition l’influence qu’il exerce sur le second. D’autres épisodes relèvent de la télévision satirique, comme l’entrevue entre Bush et Tony Blair (Ioan Gruffudd). La jeunesse du président ressemble plus à un film biographique classique : scénario et mise en scène font grand cas du conflit oedipien qui oppose le jeune bon à rien à son patricien de paternel. James Cromwell (qui fut le prince Philip dans The Queen, de Stephen Frears) prête bien des qualités à George H. Bush, pendant que Josh Brolin ne montre de « Dubya » que les carences. – Thomas Sotinel, Le Monde.
Le film […] est une peinture au couteau : l’acteur qui joue Bush, Josh Brolin, est si ressemblant qu’on s’y tromperait. […] jamais on avait fait un film aussi brutal, un pamphlet aussi virulent… – L’Obs.
Fiche du film
Réalisation
Année
Durée
Programmé au festival
2025Interprètes
Josh Brolin, Elizabeth Banks, James Cromwell

