The Apprentice

The Apprentice

The Apprentice

De :
Ali Abbasi
2024
2h00

À New York dans les années 1970, le jeune Donald Trump rencontre l’avocat Roy Cohn, figure cynique et amorale du maccarthysme. Sous son influence, il apprend les règles impitoyables du pouvoir : attaquer, nier, revendiquer la victoire. Ce biopic retrace la formation d’un ambitieux sans scrupules façonné par son mentor et par un système livré à la corruption et à l’image.​

Sur un scénario signé du journaliste politique Gabriel Sherman, Ali Abbasi (Les Nuits de Mashhad) a reconstitué à Toronto un New-York des années 70-80 plus vrai que nature, dans lequel il dépeint la relation complexe entre le jeune Donald Trump et son mentor Roy Cohn. Avocat maccarthyste tristement réputé (et déjà au service de Fred Trump – le père de Donald), Roy Cohn avait déjà eu droit, en 2003, aux traits d’Al Pacino, dans la mini-série HBO Angels in America (adaptée de la pièce à succès éponyme). Pour incarner cette figure historique devenue emblématique d’une Amérique reaganienne perméable à la corruption et aux coups bas, Jeremy Strong (Kendall Roy dans la série HBO Succession) fait merveille. Machiavélique, sans scrupules, impitoyable et aussi cruel que le sera le destin envers lui (en ça, The Apprentice tient aussi du conte moral), Cohn livre à Trump, dans une scène sidérante, les trois règles de réussite qui seront, des années plus tard, la marque du 45e Président des Etats-Unis. Épousant les traits de Trump – sous des prothèses suffisamment discrètes pour ne jamais verser dans la parodie – Sebastian Stan (Moi, Tonya) fait montre d’une rugosité parfaite pour incarner un individu complexe, narcissique et, comme le sont les arrivistes, dénué de convictions profondes. Sans oublier l’arrogante Ivana (Maria Bakalova) et toute la sphère trumpienne, The Apprentice constitue une page d’histoire passionnante autant qu’une étude pyschologique d’une grande finesse. Cette histoire de la relation de deux individus névrotiques dans une Amérique de cauchemar fait froid dans le dos. – Nicolas Milesi

Fiche du film

Réalisation
Ali Abbasi
Année
2024
Durée
2h00
Programmé au festival
2025
Interprètes

Sebastian Stan, Jeremy Strong, Maria Bakalova

Pays
Canada, Danemark, Etats-Unis, Irlande
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