Révélations

« 1997. Les fabricants de tabac yankees s’engagent à verser 246 milliards de dollars en dommages et intérêts pour atteinte à la santé publique ! Un homme, Jeffrey Wigand, a provoqué ce séisme historique. Son destin a basculé quand Lowell Bergman, un journaliste de télé, l’a convaincu de révéler ce qu’il savait des monstrueux mensonges des industriels du tabac. Loin d’être traité en héros, il allait devenir un paria… Sans lâcher le fil d’une affaire jusqu’au bout indécise, donc captivante, Michael Mann joue à fond sur les vacillements des deux protagonistes. Sur le désarroi et la parano de l’un (formidable Russell Crowe), sur l’indignation et le panache de l’autre (Al Pacino, en grande forme). Révélations est tendu vers ce point de non-retour où la liberté détruit ceux qui y croient. Cette vision amère, intransigeante de la réalité est tout à l’honneur d’un des grands cinéastes américains d’aujourd’hui. » – J.-C. Loiseau, Télérama.

« Le film de Michael Mann se distingue par un réalisme et une volonté de coller aux faits qui l’honorent. Le scénario reste en tout point conforme aux faits relatés par Marie Brenner dans “The Man Who Knew Too Much”, son article paru dans le mensuel américain Vanity Fair consacré à Jeffrey Wigand et à la guerre du tabac. À la différence de tant de thrillers politiques, où les noms sont remplacés par des pseudonymes, Révélations joue la carte de la transparence. Souvent comparé aux Hommes du Président, d’Alan Pakula, par son traitement inventif d’un fait divers politico-médiatique, Révélations fait preuve d’une audace bien supérieure. » – S. Blumenfeld, Le Monde