Le maire tyrannique d’une ville de Géorgie, est enterré en grande pompe. Mais bientôt sa tombe est profanée et son cadavre déterré.
Copie restaurée / Georgian National Film Center
« Le Repentir est une fable satirique et poétique qui entre-prend, à travers l’histoire d’un grand-père, Varlam Aravidze (image évidente de Staline), de son fils Abel (qui symbolise en quelque sorte la génération et le comportement d’un Brejnev) et de son petit-fils Tornike (symbole de la génération actuelle), une démolition systématique du totalitarisme. […] Exempt de lourdeur et de didactisme, Le Repentir s’inscrit stylistiquement, dans une certaine tradition surréaliste méditerranéenne à la Luis Buñuel. Ce sujet grave, tragique, est traité dans les tons chauds et lumineux de la Géorgie au printemps, croulant sous les fleurs. […] Un montage tout en nuances, alternant scènes rêvées et scènes réalistes développant la complexité des relations entre le passé et le présent, le père et le fils, le crime et le repentir, donne un cachet très particulier à ce film. Sans pathos ni vacarme, T. Abouladze dit tout ce qu’il fallait dire. Il semble que ce film, qui dit les choses sans les nommer et recourt au procédé – ô combien utilisé depuis toujours dans ce pays ! – de l’allusion, ne soit pas compris par tous. Certes, ceux qui ont vécu, même enfants, les années du stalinisme, sont-ils profondément émus par le film. La projection “officielle” du Repentir a une dimension libératoire : un quart de siècle après le XXIIe congrès, on reparle enfin du calvaire enduré par les deux générations précédentes. » – Nicolas Werth in Vingtième siècle n°16, oct-déc 1987
Sorti en 1987 sous Gorbatchev, après trois années d’interdiction, le film sera présenté dans une copie restaurée en 2021 et aimablement prêtée par le Georgian National Film Center.
Fiche du film
Réalisation
Année
Durée
Programmé au festival
2025Interprètes
Avec Avtandil Makharadze, Zeïnab Botsvadze, Ia Ninidze

