Ce qu’il reste de nous
Titre original
Alors qu’un adolescent palestinien se confronte à des soldats israéliens lors d’une manifestation en Cisjordanie, sa mère raconte l’histoire de leur famille depuis 1948…
Cherien Dabis (née aux Etats-Unis) s’inspire du vécu de son père palestinien exilé pour tisser un récit intime et politique.
Hanan et Salim vivent avec leurs enfants à Naplouse (Palestine). Leur aîné Noor se passionne pour les récits de son grand-père Sharif, le père de Salim, chassé de Jaffa lors de la Nakba, le déplacement forcé de 700 000 Palestiniens à la création de l’État d’Israël. Trois générations sont ainsi réunies pour embrasser près de huit décennies de l’histoire palestinienne, des débuts de la Nakba en 1948, jusqu’à nos jours. À travers le destin de cette famille, le récit traverse les années 1948, 1978, 1988 et 2022, révélant les blessures persistantes de l’occupation et les espoirs contrariés d’un retour.
Ainsi, Ce qu’il reste de nous conjugue chronique familiale et fresque historique et explore les répercussions de l’exil, de la dépossession et de la transmission mémorielle. Sharif, le patriarche chassé de Jaffa avec sa famille, incarne la mémoire vive d’un peuple déraciné. Son fils Salim, enseignant en Cisjordanie occupée dans les années 1970, incarne une génération de Palestiniens marquée par l’exil mais soucieuse de préserver une certaine normalité malgré un quotidien contraint par l’occupation israélienne, entre checkpoints, surveillance et répression. Noor, un adolescent curieux et sensible, incarne l’espoir d’une conscience renouvelée, capable de transformer la mémoire en engagement. Enfin, Hanan, une figure de douceur et de résilience, tente de préserver l’équilibre familial, de contenir les douleurs sans les nier, et d’offrir à ses enfants un espace de sécurité affective. Interprétée par Cherien Dabis elle-même, Hanan est aussi le reflet d’une féminité palestinienne digne et discrète, souvent reléguée à l’arrière-plan de l’histoire. En prêtant ses traits à Hanan, la cinéaste donne voix aux récits palestiniens longtemps tus, et offre une œuvre émancipatrice, où la douleur se transforme en dignité, et où la mémoire devient acte de résistance. Le casting ajoute une authenticité rare : véritables père, fils et frère, Mohammad, Adam et le célèbre Saleh Bakri incarnent les rôles de Sharif et Salim.
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Cherien Dabis
Réalisatrice née aux Etats-Unis, en 1976, de parents immigrés palestiniens, Cherien Dabis a obtenu son diplôme de l’université de Colombia en Masters of Fine Arts Film program en 2004. Ancienne élève du Sundance Screenwriter’s Lab, du Film Independent Director’s Lab et de Tribeca All Access, elle a obtenu plusieurs bourses pour son travail et réalisé divers courts métrages dont Fais un souhait (2007). Acclamée par la critique et nommée aux Emmy Awards pour la télévision. Elle est surtout connue pour ses longs métrages indépendants Amerrika (2009) et May In The Summer (2013), qui ont été présentés en avant-première aux festivals de Sundance, de Cannes et de Venise et ont remporté des dizaines de prix internationaux.Cherien Dabis réalise aussi des épisodes de séries primées aux Emmy Awards ou aux Golden Globes comme Only Murders In The Building, Ramy ou Ozark.
Fiche du film
Réalisation
Année
Durée
Date de sortie française
Scénario
Cherien Dabis
Programmé au festival
2025Interprètes
Cherien Dabis (Hanan), Saleh Bakri (Salim), Mohammad Bakri (Sharif âgé), Adam Bakri (Sharif jeune), Maria Zreik (Munira), Muhammad Abed Elrahman (Noor), Dominik Maringer (Ari), Hayat Abu Samra (Layla), Rida Suleiman (Malek)
Image
Montage
Couleurs
Production
Coproduction
Distributeur
Musique
Son
Costumes
Décors
Format
Pays
Avec le soutien de
Doha Film Fund, Eurimages, Filmclinic, MDM, Medienboard, OSN, Red Sea Fund, ZDF/Arte, Nooraluna Productions, SEKIN, CIPA, RFC
